Pourquoi les feuilles jaunes sur l’olivier indiquent-elles un problème de chlorose ?

Les oliviers, emblèmes des paysages méditerranéens, sont souvent prisés pour leur robustesse et leur longévité. Lorsque leurs feuilles commencent à jaunir, cela peut être le signe d’un problème de chlorose. La chlorose se manifeste principalement par une décoloration des feuilles due à une carence en chlorophylle, souvent causée par un manque de fer ou d’autres nutriments essentiels dans le sol.

Ce phénomène peut aussi résulter d’un sol trop calcaire ou d’un arrosage excessif, qui entravent l’absorption des minéraux nécessaires. Pour les jardiniers et agriculteurs, reconnaître ces signes est fondamental pour intervenir rapidement et préserver la santé de leurs arbres.

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Identification des symptômes de la chlorose sur l’olivier

Reconnaître les symptômes de la chlorose sur un olivier est essentiel pour assurer une intervention rapide et efficace. Le jaunissement des feuilles est souvent le premier signe visible de cette carence en fer. Toutefois, d’autres éléments peuvent être observés pour affiner le diagnostic. Voici les principales manifestations :

• Carence en Phosphore : croissance réduite des rameaux, aspect chétif, coloration brunâtre de l’écorce. Les bordures des feuilles nécrosent uniquement, les oliviers deviennent moins vigoureux et moins productifs, et les feuilles prennent une teinte plus foncée.
• Carence en Bore : réduction des entre-nœuds, disparition des bourgeons terminaux mais développement de nombreux bourgeons latéraux. L’écorce peut se crevasser ou se fissurer. On observe une défoliation et un dessèchement de l’extrémité des rameaux. L’olivier reste magnifique mais ne produit pas d’olives, entraînant des pertes de fertilité, avortement des fruits, coulures, chlorose du bout des feuilles, et formation de feuilles plus petites.
• Carence en Azote : chlorose internervaire vert pâle, parfois jaune, chute prématurée des feuilles. Les oliviers stagnent, ne poussent pas, se ramifient énormément, les feuilles jaunissent et tombent rapidement bien avant leur terme, et la production d’olives est médiocre.
• Carence en Calcium : surtout visible chez les oliviers en pot dans des terreaux de mauvaise qualité ou appauvris. Les feuilles deviennent très souples, voire retombantes.
• Carence en Fer : se présente sous la forme d’un jaunissement des feuilles.
• Carence en Potassium : chlorose de l’extrémité de la feuille progressant marginalement vers la base, devenant nécrotique si la carence est sévère. Coloration bronze du limbe, apparition sur les feuilles âgées puis sur les plus jeunes, nécrose du bout de 1/3 à 2/3 des feuilles. La couleur générale de l’olivier devient plus terne.
• Carence en Magnésium : chlorose plus ou moins marquée à limite diffuse à partir de l’extrémité ou de la bordure de la feuille alors que les nervures restent vertes. Elle entraîne le jaunissement des jeunes feuilles au printemps et une diminution générale de l’olivier, souvent liée à un excès en engrais potassique ou en calcium.

Ces différentes carences, si elles ne sont pas correctement identifiées et traitées, peuvent sérieusement compromettre la santé et la productivité de l’olivier. Considérez chaque symptôme avec attention afin de prendre les mesures nécessaires pour corriger ces déséquilibres nutritionnels.

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Causes principales de la chlorose chez l’olivier

Les racines des problèmes de chlorose chez l’olivier sont multiples. Les maladies et les parasites peuvent jouer un rôle déterminant. Voici quelques-unes des causes les plus fréquentes :

• Verticilose : ce champignon microscopique se propage via les racines grâce à la sève. Il dessèche les bois de l’année, les fleurs, les feuilles et les fruits, qui ne tombent pas immédiatement. Il se transmet souvent par les entailles faites par l’Homme dans les racines, et est plus fréquent chez les jeunes plants trop entretenus.
• Cycloconium : cette maladie, causée par un excès d’eau, se manifeste par des tâches brunes ou jaunes auréolées sur les feuilles. La suppression des rameaux malades et l’application de bouillie bordelaise à titre préventif sont recommandées.
• Fumagine : caractérisée par une poussière noire envahissant les feuilles et les bois. Un traitement drastique de taille et un lavage à l’aide de savon de Marseille sont nécessaires. La prévention peut se faire avec de la bouillie bordelaise.
• Cochenille : ce nuisible suce la sève de l’olivier et laisse des petites tâches noires sur les feuilles et les branches. Il produit aussi un suc, le miellat, qui favorise la fumagine. La prévention et le traitement se font avec des insecticides et de la bouillie bordelaise.

La mouche de l’olivier et le neiroun sont d’autres ennemis redoutables. La mouche pond ses œufs à l’intérieur des olives, compromettant la production d’huile saine, tandis que le neiroun creuse des galeries dans l’écorce, laissant des amas de sciure caractéristiques.

Les teignes et les psylles, bien que moins destructeurs, peuvent aussi affaiblir l’olivier. Les teignes rongent les feuilles, les fleurs et les fruits, tandis que les psylles sécrètent une matière blanche cotonneuse qui favorise le développement de fumagine.

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Solutions et traitements pour lutter contre la chlorose

Engrais adaptés

Les carences en nutriments constituent une cause majeure de la chlorose chez l’olivier. Voici les principaux éléments nutritifs et leurs solutions :

• Carence en phosphore : utilisez des engrais riches en phosphore pour stimuler la croissance des rameaux et améliorer la vigueur de l’arbre.
• Carence en bore : les engrais contenant du bore sont essentiels pour prévenir la défoliation et favoriser le développement des bourgeons terminaux.
• Carence en azote : apportez de l’azote pour éviter la chute prématurée des feuilles et améliorer la production d’olives.
• Carence en calcium : privilégiez les engrais enrichis en calcium, surtout pour les oliviers en pot.
• Carence en fer : utilisez du chélate de fer pour traiter le jaunissement des feuilles.
• Carence en potassium : les engrais potassiques aident à prévenir la nécrose des feuilles et à maintenir une coloration saine.
• Carence en magnésium : des suppléments de magnésium corrigent la chlorose et favorisent le verdissement des nervures.

Bouillie bordelaise et traitements préventifs

La bouillie bordelaise est un traitement préventif efficace contre plusieurs maladies de l’olivier. Appliquez-la pour lutter contre le cycloconium, la fumagine et les attaques de cochenilles.

Gestion de l’arrosage

Évitez l’arrosage excessif, source fréquente de maladies comme le cycloconium. Adaptez l’apport en eau selon les besoins spécifiques de l’olivier, surtout en période de forte humidité.

Observations rigoureuses

Surveillez régulièrement les symptômes de chlorose. Une identification précoce permet d’adopter les traitements adaptés et de prévenir la propagation.

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